« Il n’y a pas de malades imaginaires,
mais seulement des malades que l’on ne sait pas soigner»
(Dr Voitot).
Rosario est fatigué, il est d’humeur vitrée.
Le cristallin qui picote, la cornée asséchée.
« je ne veux pas la lumière, je veux juste larmoyer !!! »
Caprice de la nature, la rétine lui fait mal…
Rosario voit le jour… sans liquide lacrymal !
Particularité symptomatique
Qui le met sur les nerfs… optiques !
« Faites-moi donc pleurnicher
Faites-moi me lamenter
Moi je veux la noirceur, je veux de la douleur,
Un amour impossible qui me brisera le cœur » Il a tout essayé : des oignons aux épices
Malgré le flou total, il cherche son Iris
Sans les larmes il attend, celle qui le fera pleurer
Ne baisse plus les paupières
Et garde l‘œil ouvert !
il l’attend... il attend du chagrin
Des perles qui coulent dans le creux de la main
Il attend le supplice, celle qui devrait l’aimer
Des visions déformées qui le feront tomber
Un grand chagrin d’amour
Pour une vision de velours
Un prix cher à payer
Pour être soulagé
…
Chaque matin Rosario, en quête dans le bois
Tourmente le feuillage, il cherche
L’arbre à doigts Cet objet de désir possède la rareté
La lune lui a confié une vertueuse rosée
Les parfums, les essences, l’alambic à vapeur,
Il raffine, il distille cette céleste liqueur
L’antidote, la potion adoucit son malheur
Sucrerie pour la vue, elle agit goutte-à-goutte
Pour quelques heures seulement elle met fin au Black-out
Mais demain…
Bien à vous
Le P'tit Lu
P'tête un peu compliqué... c'est juste que le Rosario a l'œil sec et qu'il veut le "mouiller" quelqu'en soit le moyen...